CC Aubrac Carladez Viadène

RESSOURCE EN EAU :
informations avant l’été 2023

En France, la période de recharge des nappes est préoccupante

L’année 2022, marquée par une sécheresse prolongée, a mis en lumière une situation de déficit de la ressource qui doit aiguiser les consciences et engager à de nouveaux choix. Nous sommes tous appelés à définir des façons plus économes de produire, de distribuer et de consommer.

Malheureusement, la période 2022-2023 qui aurait dû permettre de reconstituer les réserves en France, a été marquée par une succession de périodes sèches. Durant l’automne et l’hiver, les pluies ont été peu efficaces pour la recharge des nappes, du fait de sols rendus très secs par la météorologie estivale. Les précipitations de mars et d’avril ont engendré une situation peu satisfaisante sur une grande partie du territoire national : 68% des niveaux des nappes phréatiques restent ainsi sous les normales mensuelles en avril 2023 (source BRGM – Service géologique national : voir l’article ici).

Et la pluie ne suffit pas

L’eau de pluie tombée pendant le printemps (mars à mai) a été captée par la végétation en pleine croissance et n’a pas (ou peu) permis une recharge des nappes phréatiques. Ainsi, une petite partie de l’eau s’infiltre jusqu’aux nappes, mais sans permettre une recharge suffisamment importante pour rattraper le déficit. Dans le cas où les pluies de ces derniers jours ont relevé les niveaux, l’impact sera momentané et la situation risque de se dégrader rapidement durant l’été en cas de sécheresse météorologique prolongée et de fortes sollicitations des nappes.

Responsabilité collective pour la ressource en eau

Le réchauffement climatique est une réalité qui conduira à des épisodes de sécheresse en récurrence. Le ministère de la Transition écologique a dévoilé mercredi 17 mai les projections pour cet été 2023. Elles ont été établies à partir de plusieurs données : pluviométrie, état des sols, des nappes et des cours d’eau. Elles dévoilent une probabilité élevée de sécheresse à l’échelle nationale cette année encore. Soumis ou non à des mesures de restrictions, chacun d’entre nous peut adopter les bons réflexes pour économiser l’eau :

Traquer les fuites d’eau ;
Éviter de laisser couler l’eau ;
Limiter les arrosages du jardin ;
Utiliser les appareils de lavage à plein ;
Installer des équipements économes en eau.

En moyenne, chaque français consomme 150 litres d’eau par jour et 93 % de l’eau utilisée à la maison sert à l’hygiène et au nettoyage (39 % pour les bains et les douches, 20 % pour les toilettes, 12 % pour le nettoyage du linge, 10 % pour la vaisselle, 6 % pour l’entretien de la voiture et du jardin). Les 7 % restants sont utilisés pour l’alimentation.

En France, le prix moyen au m³ est de 4.19 €TTC ; économiser la ressource, c’est aussi maitriser son budget.

Plan d’action de la Communauté de Communes

La Communauté de Communes Aubrac Carladez Viadène a la charge de la compétence eau sur l’ensemble de son territoire depuis 2019.

La préservation de la ressource suppose la mobilisation active de chacun. La Communauté de Communes, en partenariat avec ses communes, l’État et l’Agence de l’eau a ainsi engagé plusieurs actions pour protéger la ressource : campagnes de détection et réparation de fuites, étude sur l’organisation de la compétence « eau potable » pour mieux organiser les fonctionnements et les partenariats, engagement d’un schéma directeur pour identifier les besoins pour les prochaines décennies et les modes les plus opportuns de distribution et évolution des tarifs de consommation. Les perspectives de maitrise des usages, notamment des professionnels, ainsi que les alternatives de réutilisation d’eau sont désormais les champs ouverts à la réflexion.

L’usine de traitement située à Pont-la-Vieille au service du Carladez

Dans le bassin du Carladez, elle conventionne par Délégation de service public (DSP) avec l’entreprise Veolia (renouvelée en 2022) pour assurer la distribution de l’eau potable et le fonctionnement de l’usine de traitement située à Thérondels (Pont-la-Vieille).

L’usine dessert près de 3000 habitants en eau à l’année (plus les habitants de la commune voisine de Saint-Hippolyte, à qui l’eau est vendue) grâce à un réseau de distribution de 285 km. Depuis l’été dernier, une nouvelle usine, d’une superficie de 307 m², est en service. Celle-ci propose un process plus performant qui permet une meilleure maîtrise du traitement de l’eau (process de minéralisation de l’eau pour traiter la turbidité et les matières organiques, grâce à un nouveau système de filtration, dit « bicouches »). La construction de cette usine neuve est à proximité immédiate de la prise d’eau dans le Siniq, le cours d’eau qui sert au captage. Un réservoir de 500 m³ est placé sous l’usine (au total, 10 réservoirs sont présents dans le bassin du Carladez, ce qui confère au territoire du Carladez une capacité de stockage de 2 735 m³). Enfin, ce nouvel équipement améliore les modalités de gestion et est doté d’une station d’alerte qui garantit un suivi très précis de l’impact des pressions sur le Siniq.